LE PORT DE LA LAISSE
 
Dans les lieux publics, le port de la laisse est obligatoire et dans certaines circonstances il est préférable de savoir son chien attaché pour être plus disponible (discussion, attention fixée sur autre chose …). Il est donc recommandé d’apprendre au chiot la « contrainte » de la laisse.
Pour éviter de rentrer dans une situation conflictuelle « tu tires, moi aussi ! », le mieux est de fixer une laisse légère au collier du chiot et de le laisser se promener tout seul dans le jardin en l’observant de loin.
A un moment le chiot marchera sur sa laisse et sera immobilisé mais il n’associera pas ce fait à la présence du maître au bout de la laisse ; après plusieurs séances de ce type le chiot comprend vite que la laisse limite ses mouvements et lorsque le maître s’en saisit, une petite impulsion associée à un appel suffiront à le ramener vers le maître. Ensuite il suffit de procéder comme pour la marche au pied et on obtient très vite un chien qui marche en laisse sans tirer.
 
 
Technique d’apprentissage des ordres de base :
 
 
Première chose à savoir : lorsqu’on s’adresse à son chien, on prononce toujours son nom avant de donner l’ordre, ceci afin de bien capter son attention.
 
 
Ø      LE RAPPEL
 
Le rappel est le premier point à travailler avec un chiot et ce, dès son arrivée. Forcément, les premiers jours, cela sera facilité par sa crainte de l’éloignement et le fait qu’il établira un
périmètre de sécurité à ne pas dépasser ; donc tout le monde sera content, le maître, parce que son chiot revient et le chiot, parce que son maître est content !
Par la suite, le chiot va s’éloigner et s’enhardir et là, commence le véritable travail qui consiste à rappeler son chien et attendre patiemment que celui-ci revienne ! On appelle le chien par son nom suivi de l’ordre prononcé fermement mais de façon attrayante (motivation). Pas de colère à son retour, même au bout d’une demi-heure et surtout, on ne le poursuit jamais, il serait trop content et établirait vite cela comme un jeu.
Il faut être cohérent entre l’ordre (toujours le même) et la gestuelle ainsi que le ton de voix. Si on veut que le chien revienne il faut qu’il en ait envie, donc être plus fort que les sollicitations qui l’entourent, donc le motiver !
A chacun de choisir la récompense à donner, la joie du maître, largement manifestée au début, suffit normalement à la plupart des chiens ; attention si vous instaurez la motivation par la nourriture, cela peut motiver mais aussi être néfaste pour la « ligne » et que faites-vous le jour où vous n’avez plus de récompense ou oublié d’en prendre ?
Il faut également proscrire la méthode qui consiste à ne rappeler son chien que pour le rattacher ou l’enfermer au chenil, à la maison. Le rappel est un ordre auquel le chien doit obéir sans savoir ce qui l’attend (laisse, chenil, jeu de balle …), il doit revenir car c’est un ordre et il sait que ça fait plaisir à son maître. Il faut donc le pratiquer régulièrement et souvent, dans des environnements différents (pauvres en sollicitations au début, puis de plus en plus variés et riches).
 
 
 
Ø      LA MARCHE AU PIED
 
Si on s’y prend très tôt, dès trois mois, la marche au pied peut s’apprendre directement sans laisse. Pour cela, il suffit que le chien connaisse suffisamment son nom et de commencer dans un endroit que le chiot connaît bien et fermé (jardin).
On attire le chiot vers soi en l’appelant gentiment et en tapant sur sa cuisse gauche pour que le chien se place du côté gauche (endroit où le chien LOF doit se tenir). On commence à marcher doucement en parlant au chien sur un ton calme (en répétant l’ordre choisi) et motivant pour que le chiot vous regarde et vous suive ; ne pas hésiter à le complimenter et le féliciter (on peut également le motiver en agitant son jouet pour qu’il suive).
Les séances doivent être très courtes car il est dur de garder le chien près de soi longtemps ; il vaut mieux marcher 5m avec son chiot au pied qu’essayer d’en faire 10 et de finir sur un exercice mal fait, en plus c’est à vous de terminer la séance et de libérer le chien, pas à lui de s’éloigner.
Par contre c’est un exercice qui peut être fait souvent, au moins une à deux fois par jour et qui prend peu de temps. Petit à petit, les distances deviennent plus importantes, puis on sort du jardin mais dans des endroits peu fréquentés.
Si la marche au pied est acquise de cette façon, la marche en laisse ne posera aucun problème car le chien ne fera pas la différence et il ne tirera jamais. Le meilleur moyen pour qu’il ne tire pas, c’est de ne pas lui en donner l’occasion et qu’il ignore que ce comportement est possible.
 
 
Ø      LES POSITIONS
 
Pour apprendre les positions il existe deux « écoles » :
 
-         La première procède en imposant au chien la position demandée, par manipulation (laisse, collier, contact avec les mains) et en répétant l’ordre jusqu’à ce que le chien obéisse, c’est à dire se passe de toute action du maître et adopte la position demandée de lui-même. Cela peut aller très vite avec un chien soumis ou de naturel obéissant mais peut aussi prendre beaucoup de temps avec un chien à fort caractère qui résiste ou encore avec un maître un peu laxiste.
 
-         La seconde, plus récente, propose d’associer l’ordre au bon comportement du chiot. Lorsque celui-ci se couche, on lui dit « couché » au même moment on le félicite. Il suffit pour accélérer les choses de provoquer la position voulue (Assis : on fait lever la tête au chien en agitant son jouet au-dessus - Couché : on lui agite son jouet à ras du sol, sous un meuble, on le coince sous le pied …) et de bien insister sur l’ordre en manifestant sa joie. Le chiot comprendra très vite et il suffira ensuite de reprendre ces ordres en faisant peu à peu abstraction du côté jeu pour approfondir l’obéissance.
 
 
Là aussi on apprend au chien directement le bon comportement sans lui montrer qu’il existe un moyen de ne pas obéir et surtout sans le contraindre. Des séances de ce type sont plus attrayantes pour l’animal et le maître que des séances d’affrontement basées sur la force et des exercices imposés.
Qui plus est, par la suite on aura moins de mal à pousser vers des exercices plus complexes, car on aura établi une relation de confiance l’un envers l’autre et l’animal sera plus réceptif à notre demande.
 
 
Ø      ASSIS-COUCHE :
 
L’ordre Assis n'a guère d'intérêt quand on travaille au troupeau, sa seule utilité est de permettre d'apprendre plus aisément le Couché  en phase de dressage. Il est en effet plus facile de faire coucher un jeune chien à partir de la position assis que de la position debout.
Le couché, lui, permet de soumettre le chien, il permet de pouvoir laisser le chien garder une porte de pâture et il permet aussi de réduire la pression que le chien peut avoir sur les animaux.
 
Il est possible d’obtenir le assis à l’aide d’une laisse en opérant une légère pression sur l’arrière de l’animal et en tirant sur la laisse pour faire reculer le chien. Le chien ne peut pas faire autrement que de s'asseoir. Quand le résultat est obtenu, il faut montrer son approbation en caressant et en disant « C’EST BIEN ».
 
Une autre façon, plus douce et moins contraignante, consiste à montrer calmement au chiot un jouet, une friandise puis à lever la main au-dessus de sa tête lentement pour qu’il la suive des yeux. Arrivée à un certain moment le chien est obligé de s’asseoir pour mieux lever la tête et suivre l’objet convoité des yeux ; à ce moment vous associez l’ordre à la position et en le félicitant et en donnant l’objet. En deux ou trois séances le chien aura compris. L’avantage de cette manière c’est qu’on est libre de ses mouvements car laisse et collier sont inutiles et qu’on peut travailler la position le chiot à côté, en face de soi.
 
On passe donc rapidement au Couché en partant de cette position Assis.
Même cas de figure en appuyant légèrement sur le train avant. On encourage démesurément ce Couché qui peut être légèrement traumatisant pour un jeune chiot Border Collie.
 
On peut également travailler le Couché très tôt en associant l’ordre dès que le chiot prend la position et en félicitant largement. A force de lui répéter l’ordre chaque fois qu’il se couche, le chien l’associera vite à la position et l’avantage de procéder ainsi c’est qu’on peut travailler le Couché à distance dès le départ. Il est plus facile de rapprocher un chien pour travailler à côté de son maître (on prend la laisse) que de l’éloigner s’il a pris l’habitude de rester à côté.
 
 
 
L'apprentissage du couché à distance.
 
Pour travailler l’éloignement du maître, placez le chien couché à côté de vous, puis pivotez pour vous mettre face à lui, très près. Le chien ne doit pas bouger.
Une fois ce résultat obtenu, vous allez introduire la notion de « reste », exprimé fermement, en vous aidant éventuellement d'un geste de la main. Reculez de deux ou trois pas, attendez quelques secondes puis revenez près du chien le délivrer en disant « C’EST BIEN ».
Peu à peu, on peut augmenter les distances (5 puis 10 puis 15 mètres) ainsi que le temps d'immobilité. S'il cherche à se déplacer, revenez vers lui et replacez-le à l'endroit précis où vous lui avez ordonné de se coucher en le grondant « NON » et en lui répétant « COUCHE, RESTE ».
On doit enseigner cet exercice dans un endroit calme ; au bout d'une dizaine de séances vous placerez le chien dans des conditions un peu moins idéales.
Lors des premières leçons, il ne faut pas l'appeler pour mettre fin à l'exercice : il est important de revenir près de lui. Ceci est très important pour une compréhension rapide. En effet dans le cas contraire (le rappel enchaîné après le couché) le chiot risque d'anticiper ce retour au pied et quitter sa place pour vous rejoindre : on peut s'épargner cette faute en lui faisant comprendre qu'il doit attendre votre retour. Une fois l'exercice assimilé, on pourra alors lui demander de quitter sa place à distance.
De même quand le chien bouge, donnez l’ordre sans prononcer son nom car cela pourrait signifier un rappel au pied. On n’appelle jamais un chien par son nom en séance de « pas bouger » et de « stop ».
 
 
 
Ø      LE STOP :
 
Le stop n'est pas un mouvement qui, en soi, nécessite que le chien soit en position couchée. Si on l'y associe au début, c'est d'abord par commodité de dressage pour faire le lien avec l'exercice précédent ; c'est aussi parce que le stop, dans certaines circonstances, représente une expression de la soumission.
 
On ne travaille cet exercice que lorsque le précédent est correctement effectué. En effet le stop consiste à faire arrêter un chien qui est en mouvement et obtenir son immobilité.
On peut combiner avantageusement deux méthodes : Chien face à soi et Chien à côté.
Les premières fois, on essaie de profiter de situations opportunes pour placer le commandement. Si le chien s'arrête à quelques mètres du dresseur, on peut en profiter en disant « Stop, Couché ». On peut également le commander quand il revient vers vous naturellement au pas ou à faible allure.
 
Au début, surtout s'il revient au pied gaiement et rapidement, il faut évitez de travailler cet exercice à partir du rappel : même s'il est tentant pour le maître de vouloir bloquer en pleine course un chien qu'on a rappelé quelques secondes plus tôt, c'est prématuré car trop brutal dans la progression (On risque de ralentir le retour au pied) ;
Ce n'est que plus tard, quand le chien aura compris le sens de l'exercice que l’on peut procéder de la sorte. Il est utile auparavant d'avoir travaillé de la seconde manière :
Le chien doit être à côté de soi. Il faut marcher, chien en laisse, marquer un temps d'arrêt en exerçant une traction sur la laisse (éventuellement une saccade) accompagnée de "Stop, reste" ou "Stop, couché".
 
Puis, éloignez-vous de quelques pas. L'important est que le chien ne suive pas et qu'il n'avance pas tant qu'il n'en a pas reçu l'ordre. Progressivement, on peut réduire le temps d'arrêt pour arriver à obtenir l'exécution tout en continuant à marcher. Peu à peu, on augmente la distance entre nous et le chien immobilisé.
 
Le stop debout me semble beaucoup plus justifié pour le travail sur le troupeau, il permet un travail beaucoup plus fluide. Certains types de Border ont parfois beaucoup de mal à rester debout, ils se couchent naturellement.
Dans le cas d’un chien craintif ou avec peu de présence sur les animaux, il est préférable d’apprendre le « stop » debout afin que l’animal ne se soumette pas et garde son impact sur le troupeau. Cela valorise le chien et l’encourage. Il sera toujours temps de mettre un couché derrière si nécessaire.
 
 
 
 
 
Ø      LE COMMANDEMENT DE FIN DE TRAVAIL :
 
Il est utile d'indiquer à votre chien que le travail est terminé afin qu'il comprenne qu'il ne doit plus se polariser sur les animaux : On peut lui commander « C’EST FINI » après l'avoir rappelé au pied.
Néanmoins, il faut inculquer cette notion bien avant le travail au troupeau (lors de séances de jeu, d’éducation, de promenades …) pour qu'elle soit comprise dès qu'on aborde cette phase et que la frustration de devoir quitter les animaux ne soit pas trop importante. Prenez systématiquement cette habitude qui consiste à "débrancher" un chien tel que le Border qui travaille énormément sous tension.
 
 



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